Professionnels

Le Pôle ressources CLANA est un dispositif financé par l’Agence Régionale de Santé Nouvelle-Aquitaine  et adossé aux trois Unités d’Evaluation de Réentrainement et d’Orientation Socioprofessionnelle (UEROS) du territoire.

Il répond à un besoin identifié par le Centre Régional d’Etudes, d’Actions et d’Informations (CREAI) dans son rapport de « mieux structurer les réponses apportées aux personnes cérébrolésées ».

                                            Consulter le rapport

En tant que professionnel, vous pouvez solliciter le Pôle ressources pour diverses raisons :

Obtenir des informations sur la lésion cérébrale acquise, ses séquelles et les possibilités d’accompagnement sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine.

Informer et sensibiliser vos équipes sur la lésion cérébrale et ses conséquences.

Obtenir un avis d’un professionnel de la lésion cérébrale acquise au sujet d’une situation à laquelle vous êtes confronté avec une personne cérébrolésée que vous accompagnez (troubles du comportement, troubles cognitifs…).

Entrer en relation avec les équipes d’autres structures accompagnant des personnes cérébrolésées pour des échanges de pratiques, réunions de travail sur une thématique spécifique.

Informations sur les lésions cérébrales

Qu’est-ce que le cerveau ?

  • L’organe principal du système nerveux central.
  • Un organe fragile de composition gélatineuse de 1,4Kg en moyenne.
  • Un réseau de 100 milliards de neurones et de 300 000 milliards de connexions.
  • L’organisateur de notre vie personnelle et sociale, consciente et inconsciente.

Comment fonctionne-t-il ?

  • Il produit des influx nerveux (électriques) et des substances neuro-hormonales.
  • Il consomme du sucre et de l’oxygène (20% de la consommation corporelle).
  • Il nécessite une importante irrigation (vascularisation).
  • Il croît de la naissance à l’âge adulte et se remodèle constamment (plasticité cérébrale, vieillissement).

Le cerveau et ses fonctions selon les couches :

  • Cerveau conscient.
  • Cerveau inconscient.
  • Cerveau autonome.

Le cerveau normal et ses fonctions corticales :

  • Motricité volontaire et automatique.
  • Sens.
  • Langage.
  • Cognition.
  • Affects et comportements.

Les différents types lésions cérébrales acquises :

  • Vasculaires : AVC ischémiques ou hémorragique.
  • Traumatiques : traumatisme crânien.
  • Infectieuses : encéphalites, méningo-encéphalites.
  • Anoxique : arrêt cardiaque, noyade, souffrance néonatale.
  • Tumorales.

Conséquences des lésions cérébrales :

  • Motrices : volontaires et automatiques : paralysies, dystonies, dysphagies, incontinences…
  • Sensitives et sensorielles : sensibilité, vision, audition…
  • Langagières : dysarthries, aphasies, mutisme…
  • Cognitives : lenteur, fatigue, amnésies, désorganisation.
  • Affectives et comportementales : anxiété, dépression, interprétations, irritabilité, impulsivité, apathie…
  • Familiales, sociales, professionnelles : handicap sévère.

Qu’est-ce qu’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) ?

C’est la survenue brutale ou progressive de symptômes, lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue. Dans le langage courant, on parle parfois d’attaque cérébrale.

Reconnaître les signes d’un AVC :

Il est important de connaître les signes d’un AVC afin d’agir le plus rapidement possible. 

En effet, un diagnostic suivi d’une prise en charge rapide permet de réduire de 30 % les risques de mortalité ainsi que la gravité des séquelles.

Appelez le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen) depuis un téléphone fixe ou d’un téléphone mobile  si l’un des signes suivants survient de façon brutale :

  • Un engourdissement du visage, une impossibilité de sourire.
  • Une déformation ou une paralysie du visage : par exemple, la lèvre est tombante d’un côté.
  • Une perte de force ou un engourdissement d’un membre supérieur (impossibilité de lever le bras).
  • Un engourdissement ou une faiblesse d’une jambe.
  • Des difficultés à parler : discours confus, erreur de mots, incapacité d’articuler.
  • Une difficulté à comprendre son interlocuteur.
  • Une perte soudaine de l’équilibre : instabilité en marchant, comme en cas d’ivresse.
  • Un mal de tête intense, brutal et inhabituel.
  • Un problème de vision, même temporaire : perte de la vue d’un œil ou vision double.

Deux types d’AVC existent :

 

 

L’AVC ischémique : un vaisseau cérébral est bouché par un caillot sanguin qui peut venir de n’importe quelle zone du corps.

Il représente 85 % des cas chez les adultes. Il peut survenir à tout âge même si on observe une prédominance chez les personnes âgées de 65 ans et plus.
On distingue deux formes :
  • Les Accidents Ischémiques Transitoires (AIT) : régressent en quelques heures, constituent un facteur de risque d’AVC.
  • Les AVC constitués : nécessitent une prise en charge plus longue. 
 
 

L’AVC hémorragique : un vaisseau sanguin cérébral se rompt, ce qui provoque un saignement et un hématome intracrânien.

 Il représente 15 % des cas chez les adultes. Il peut survenir à tout âge mais est plus fréquents chez les personnes jeunes.

On distingue plusieurs formes : 

  • Les ruptures d’anévrisme ou de malformation artérioveineuses.
  • Les saignements dus à la fragilité des vaisseaux.
  • Autres pathologies plus rares.

Dans les deux cas, le manque d’irrigation prive une partie du cerveau de l’apport sanguin nécessaire et conduit à la destruction de cellules cérébrales sur une zone plus ou moins étendue.

Les facteurs de risque ou aggravants sont : 

  • L’hypertension artérielle.
  • Les pathologies cardiaques et cardiovasculaires.
  • L’hypercholestérolémie.
  • Le diabète.
  • L’obésité. 
  • Une consommation excessive de tabac, d’alcool, de stupéfiants…
  • L’âge avancé.
  • Certaines pathologies génétiques.

Le parcours après un AVC :

Quelle que soit la nature de l’AVC, les suites peuvent prendre des chemins très différents : 

  • La reprise de la vie « d‘avant » après quelques temps de convalescence et quelques ajustements.
  • La situation médicale peut demander une période plus ou moins longue d’hospitalisation en soins d’urgences, puis en service spécialisé en neurologie, cardiologie… 
  • Parfois une période de rééducation sera nécessaire, elle se déroulera en centre de médecine physique et de réadaptation ou en libéral selon les besoins en kinésithérapie, orthophonie, ergothérapie, neuropsychologie….

Dans tous les cas et suivant l’évolution, le contexte de vie familiale, sociale, professionnelle, d’autres professionnels peuvent accompagner les étapes de la réadaptation et de la réinsertion. Pour les trouver et être guidé dans les démarches, le pôle ressources peut vous aider en ce sens.

Voici quelques sites spécialisés pour plus d’informations : 

https://www.franceavc.com/ 

http://www.jemarche-avc.fr/ 

http://www.cnravcenfant.fr/ 

https://aphasie.fr/

https://www.nouvelle-aquitaine.ars.sante.fr/prevenir-les-accidents-vasculaires-cerebraux-avc

https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-cardiovasculaires/accident-vasculaire-cerebral-avc/article/les-signes-de-l-avc

                                                                                      

Traumatisme crânien léger : que faire ? WhyDoc : https://youtu.be/pdtEZYkj3Kg

 

Un choc direct ou indirect à la tête peut causer un traumatisme au cerveau.
Le plus souvent, il n’entraîne pas de coma : c’est un traumatisme crânien léger ou commotion cérébrale (terme utilisé par la médecine du sport).
Dans les deux cas, Il est nécessaire de consulter un médecin voire de se rendre aux urgences selon les symptômes.
Une prise en charge précoce peut éviter une évolution défavorable.

Des symptômes peuvent apparaître d’emblée, ou dans les heures ou semaines qui suivent. 

Ces symptômes peuvent être : 

• nausées / vomissements,
• maux de tête,
• vertiges,
• fatigue généralisée,
• troubles de la mémoire,
• irritabilité.
Si vous ressentez ces symptômes, n’hésitez pas à consulter.            

Vidéo du Dr Evans Les commotions cérébrales et reprendre les études : https://youtu.be/UGTzjJJTIyss

Parmi les activités à risque, on peut citer les sports de contact dont la boxe, ou encore le rugby.

Après un traumatisme crânien léger ou une commotion cérébrale, il est primordial d’appliquer certaines recommandations telles que :

– L’arrêt complet de toutes activités sportives, reprise sur avis médical.
– Ne pas rester seul.
– Respecter des temps de repos.
– Eviter les écrans.
– Consulter un médecin en cas d’aggravation des symptômes.

Le traumatisme crânien modéré à grave (ou sévère) résulte d’un choc souvent violent entre le cerveau et la boîte crânienne. Il entraine une lésion, une « blessure » au niveau du cerveau soit localisée (un hématome par exemple) soit de manière diffuse (plusieurs lésions au niveau de différentes zones du cerveau).

Les causes les plus fréquentes sont :

  • les accidents de la voie publique,
  • les chutes,
  • les agressions…

Séquelles immédiates :
Les traumatisés crâniens sévères/graves présentent des signes neurologiques ainsi qu’un état de conscience altéré mesuré par l’échelle de coma de Glasgow (Glasgow Coma Scale) supérieur ou égal à 8 pour les traumatisés crâniens graves et compris entre 9 et 13 pour les traumatisés crâniens modérés. 
Selon la gravité du traumatisme, celle-ci va de la simple confusion momentanée jusqu’au coma profond.
La durée pendant laquelle les personnes restent inconscientes varie. Certaines personnes se réveillent rapidement tandis que d’autres ne se réveillent pas pendant des heures, voire plusieurs jours.

Séquelles à moyen et long terme :

Selon la région cérébrale lésée et l’importance des lésions, les séquelles vont être différentes et peuvent toucher plusieurs fonctions.

1. Séquelles physiques possibles :

  • Paraplégie.
  • Hémiplégie.
  • Paresthésies.
  • Troubles de la marche.
  • Troubles de la coordination, perte d’équilibre.
  • Hyperactivité musculaire (spasticité).

2. Séquelles sensorielles possibles :

  • Perte du gout.
  • Perte de l’odorat.
  • Acouphènes.
  • Vision double (diplopie), floue.
  • Sensibilité à la lumière ou au bruit.

3. Déficiences cognitives possibles :

  • Troubles de la mémoire.
  • Troubles de la concentration et de l’attention.
  • Troubles de l’organisation et de la planification.
  • Défaut d’initiative.
  • Fatigabilité.
  • Troubles du langage (écrit/oral) et de l’élocution.
  • Troubles de la compréhension.
  • Troubles du jugement.
  • Troubles cognitivo-communicatifs (relation aux autres, respect des règles sociales…).

4. Séquelles comportementales possibles :

  • Dépression ou anxiété.
  • Irritabilité, colère.
  • Agressivité (verbale et/ou physique).
  • Intolérance à la frustration.
  • Désinhibition.
  • Apathie (hypoactivité).
  • Manque d’empathie.
  • Abus de substances toxiques (alcool, toxicomanie).
  • Impulsivité.

Le syndrome du bébé secoué : une priorité de santé publique.

En France, un bébé secoué sur dix décède.
75 % des bébés secoués présentent des séquelles graves.
Ces séquelles plus ou moins importantes impacteront l’enfant tout au long de sa vie.

Le Docteur Anne-Laurent Vannier (ancien chef du Pôle de rééducation de l’enfant aux Hôpitaux Saint-Maurice (94) et experte près la Cour de cassation) définit le syndrome du bébé secoué comme « la somme des signes et symptômes induits par les secousses d’un bébé et les mouvements violents de sa tête en hyperflexion et hyperextention. […] Ces secousses provoquent une hémorragie en nappe autour du cerveau par rupture de veines allant du cerveau au crâne. A un stade de plus, il peut y avoir des pauses voire un arrêt respiratoire, et donc un manque d’oxygène et des lésions cérébrales irréversibles » (source : Campagne nationale de sensibilisation au syndrome du bébé secoué : une maltraitance qui peut être mortelle, dossier de presse, janvier 2022).

Le syndrome du bébé secoué (SBS) est un traumatisme crânien qui se produit lorsqu’un bébé ou jeune enfant est secoué par un adulte. Les secousses entrainent un balancement de la tête d’avant en arrière. A cette occasion, le cerveau du bébé va venir heurter la boîte crânienne. Il s’agit d’un traumatisme crânien.

On distingue des facteurs de risques chez les auteurs :
• Des antécédents de violences subies dans l’enfance.
• Des violences conjugales.
• Des conduites addictives.
• L’isolement social.
• L’impulsivité…

Le fait de secouer un bébé constitue un crime réprimé par le Code pénal.
Pour les professionnels de santé, protéger l’enfant victime est une obligation éthique et légale. Pour ce faire, des dérogations à la violation du secret médical sont prévues par l’article 226-14 du Code pénal et l’article 44 du Code de déontologie médicale.
Selon les recommandations de la HAS, les professionnels de santé n’ont pas besoin d’être certains de la maltraitance ni d’en apporter la preuve pour donner l’alerte.

Consulter les recommandations de la HAS.

Parmi les séquelles consécutives au secouements on peut citer :
• Déficience auditive (voire surdité).
• Déficience visuelle (voire cécité).
• Retard du développement psychomoteur.
• Des troubles cognitifs et des difficultés d’apprentissage.
• Des troubles du comportement.
• Des troubles du sommeil.

Comment reconnaître les symptômes immédiats ?

Suite au secouement, certains symptômes surviennent immédiatement :
• Somnolence,
• pleurs, forte irritabilité,
• difficultés respiratoires,
• mouvements anormaux/convulsions,
• perte d’appétit,
• modification des expressions du visage habituelles,
• troubles oculaires.

Si vous avez le moindre doute, contactez le SAMU (15).

                                                                         

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